
Je t’en parle parfois dans mes stories sur Instagram même si ce n’est généralement pas un sujet courant. Les règles, c’est quelque chose. Contrôler ses règles s’en est une autre. C’est tout l’art du flux instinctif libre. Choisir quand tu saignes et arrêter de porter des protections.
Ne pas porter de protection pendant ses règles ?
Ne fais pas cette tête là. Je suis sérieuse. En fait, si on y réfléchit un peu, on se rend compte que porter des protections pendant ses règles n’est finalement qu’une habitude. Je m’explique. Quand tu étais enfant, tu portais des couches et tu as appris à te retenir, muscler ta vessie et te déplacer aux toilettes avant de te faire dessus.
Le flux instinctif libre, c’est pareil. Tu muscles ton périnée, tu apprends à reconnaître tes sensations et tu arrêtes de te saigner dessus. Plus besoin de tampons, serviettes, cup ou autres culottes spéciales règles. Tu es libre. Tu gères.
Le flux instinctif libre, comment on fait ?
La première fois que j’ai entendu parler du flux instinctif libre, je me suis dit que c’était quand même bien bizarre. Il n’y a quasiment aucune littérature sur le sujet bien que des particuliers commencent à faire certaines études sur des pannels de femmes pour vérifier si la méthode fonctionne avec tout le monde.
Je ne sais pas si le flux instinctif peut s’appliquer à toutes. J’ai pris le problème à l’envers. Je me suis persuadée que c’était possible. Et ça l’est. En tout cas, chez moi, ça fonctionne même s’il m’a fallut plusieurs mois de longue, longue, longue pratique.
Les principes de base du flux instinctif libre
Pour pouvoir maîtriser le flux instinctif libre, il faut d’abord avoir une bonne relation avec son corps et avec ses règles. Parce que oui, tu vas voir du sang. Et même si tu es peut-être habituée à ta cup menstruelle, là ce sera moins propre. Il ne s’agira pas juste de vider un petit flacon de sang bien propret dans les toilettes. Le flux, ça tâche. Au début, tu auras du sang sur tes doigts.
Il faut aussi être prête à apprécier ses règles. Si tu y vas tous les mois comme au pilori et que tu râles à la moindre crampe, il y a fort à parier que tu ne voudras pas te concentrer dessus ce qui va retarder considérablement l’apprentissage du flux. Parce que tu auras besoin de te reconnecter avec tes sensations. Comprendre ce qui se passe à l’intérieur.
Le flux instinctif libre comment ça marche en gros ?
Le flux instinctif libre nécessite de se concentrer sur ton bas-ventre. Tu vas apprendre à reconnaître ce qui se passe à l’intérieur, où en est le sang et contracter les muscles de ton périnée pour le retenir avant qu’il ne coule. Puis aux toilettes, tu vas décontracter les muscles et laisser couler le sang.
C’est une façon de se reconnecter à son instinct et à son corps. J’étais excessivement sceptique au début, mais force est de constater qu’avec de la concentration, ça fonctionne. C’est libérateur. Ca soulage. Plus besoin de galérer à mettre sa cup en place ou d’acheter des protections, ou même de se demander si au lit avec un partenaire, les règles ne vont pas poser de problèmes. Tu gères ton sang. C’est tout.
Si tu veux plus d’informations sur la méthode du flux instinctif libre, tu peux lire mon article sur la méthode détaillée du flux instinctif libre.
Le flux instinctif libre, combien de temps ça prend pour s’apprendre ?
Ca dépend. Je sais que ce n’est pas une vraie réponse. Mais je pense que c’est la meilleure possible. A titre personnel, il m’a fallut environ deux cycles pour enlever les protections la nuit. Mais j’ai du passer plus de six mois de tentatives plus ou moins motivées pour pouvoir gérer mon flux de jour. Tout dépend donc de toi, de ta motivation et de ton type de flux.
Wouah, alors là, je suis perplexe. C’est intéressant mais par contre, je ne suis pas sûre que ce soit « instinctif » de se retenir de saigner. Preuve en est que des peuplades n’ayant pas accès à des protections périodiques et vivant en autarcie en forêt par exemple, utilisent des feuilles d’arbre qu’elles posent entre leurs jambes. L’idée est intéressante mais par contre, je ne crois pas que ça relève d’un instinct oublié.
Drôle de technique et j’avoue que je suis plutôt sceptique. Après pourquoi ne pas tester !
Néanmoins, je me pose une question, c’est réellement possible de rester concentrée de manière à ne pas relâcher le sang durant un rapport ou lorsqu’on est dans tout ses états ?
Merci de m’avoir fait découvrir ceci.
Bonne soirée,
Eva.
Merci à toi d’avoir pris le temps de m’écrire ici 🙂
Alors, pour te répondre, j’étais drôlement sceptique aussi au début, mais force est de constater que décidément, ça marche. Pendant un rapport, de mon côté, y a juste rien qui sort. Mais genre vraiment rien de chez rien. Peut-être quelques gouttes lorsqu’il se retire mais sinon ça ne coule pas.
Lorsque je suis dans tous mes états et que je ne me concentres pas, oui, ça peut arriver des moments où je suis là « Putain merde, ça coule ». Ca reste relativement rare. Par exemple, la dernière fois que ça m’est arrivé c’était après 30h de vol et un état de zombie. Là c’est vrai que j’avais 1000 autres choses à penser que mes règles.
Ou quand tu éternues aussi ! Haha, au début ça fait bien bizarre ! Mais on apprend vite à contrôler je trouve.