D’abord, le CNC (consensual non consent) est une pratique du BDSM assez tabou. Il me semblait assez important d’en parler ici, parce que le fait de ne pas proposer de pédagogie autour d’un sujet tabou peut le rendre dangereux et occasionner plusieurs dérives. Dans cet article, je vais définir ce qu’est le CNC et les bonnes pratiques à adopter pour respecter les règles du BDSM.
Qu’est ce que le CNC (consensual non consent)
Le CNC est aussi une pratique dans laquelle la personne soumise va feindre une situation de non contrôle (de v***l), tout en ayant une approbation en amont de tous les actes qui vont se dérouler.
Ce n’est PAS du r*pe play (le r*pe play est une dérive du CNC)
Le consentement, un élément central du CNC
On ne saurait évidemment imaginer de pratiquer du CNC en BDSM sans border au maximum le consentement. Celui-ci est donné à priori dans un contrat entre læ dominant•e et læ soumis•e. Tous les actes effectués sont donc consentis au préalable.
C’est un peu dire, j’accepte de jouer une scène où je fais semblant de ne pas avoir le contrôle. Mais toi et moi savons pertinanement que j’ai le contrôle et que nous avons défini ce qui allait se passer, quelles pratiques, quels mots, dans quel ordre etc… à l’avance.
Le safe word, indispensable du CNC en BDSM
On le rappelle, le CNC est encadré par toutes les règles du BDSM. Le safe word en fait également partie. C’est un mot d’alerte qui est défini à l’avance et qui permet d’arrêter immédiatement l’interaction.
On peut très bien décider d’avoir plusieurs mots d’alertes pour différents degrés d’intensité (comme le code couleur vert = tout est cool, orange = on continue mais attention je me sens moyen, rouge = on arrête tout tout de suite)
Le CNC en BDSM, une façon de reprendre le contrôle pour les survivant•es de VSS
Whaaaat mais les gens ils sont trop chelous de jouer à faire semblant de se v*****. Héhé. Peut-être tu as cette impression là.
- on juge pas les kinks des gens tant qu’ils sont fait entre adultes consentants
- le CNC en BDSM peut être super cathartique pour les victimes de violences sexistes et sexuelles
Tout perso, je connais beaucoup de survivant•es qui aiment y jouer. Moi même j’aime bien. Et si on arrête de se faire juge deux minutes, on peut comprendre que c’est très empouvoirant d’avoir une situation qui rejoue des violences dont on a le contrôle.
En BDSM la personne soumise a souvent plus de contrôle que la personne dominante. C’est donc elle qui pose les limites et tout est très cadré.
C’est une histoire de confiance très forte envers son/sa/ses partenaires, d’exposition contrôlée au trauma, de ré-encodage de « ça peut se passer autrement, c’est moi qui décide« .
(en matière d’exposition contrôlée au trauma, j’aime beaucoup le livre « Réveiller le tigre » qui parle de dissociation traumatique et donne des pistes de résolution. Il n’a rien de sexuel et il n’est pas jargonneux.)
Leave a Comment