Aïe, tu as tes règles et tu n’as pas simplement mal, tu as MEGA mal. On respire, on va voir ce qui se passe à l’intérieur de ton corps et que faire pour prendre en charge la douleur des dysménorrhées.
Comprendre les douleurs de règles, également appelées dysménorrhées
Les douleurs de règles s’appellent des dysménorrhées dans le jargon médical. Souvent, quand tu vas dire à quelqu’un que tu as des douleurs de règles, on va te dire de prendre un doliprane et que « ça va passer ».
En fait, c’est que beaucoup de gens sont très démunis face à ce type de douleurs. Elles peuvent avoir différentes origines et il y a peu d’outil de prise en charge.
A quoi ressemble une douleur de règles ?
Pour les personnes qui ne savent pas, la douleur irradie au niveau de la zone pelvienne le jour des règles ou un à trois jours avant. Elle atteint généralement un sommet 24h après le début des règles et fini par s’atténuer au bout de 2 à 3 jours.
La douleur peut ressembler à des crampes, constantes ou par pulsations et elle peut aller jusque dans les jambes. Elle est souvent accompagnée de maux de crânes, de constipation, de diarrhées et de douleurs au niveau des lombaires. Parfois également de vomissements même si c’est plus rare.
La différence entre les dysménorrhées primitives et secondaires
✨Je t’encourage à comprendre ce qui distingue les dysménorrhées primitives et secondaires et à utiliser ces mots lorsque tu vas voir un pro de santé. Utiliser les bons mots, ça aide parfois à ce qu’on te prenne au sérieux et pas qu’on te renvoie balader chez toi avec un doliprane. ✨
Les dysménorrhées primitives
Ce sont les douleurs de règles qui ne sont pas liées à une pathologie gynécologique. Dans la plupart des cas, elles existent depuis toujours à chaque cycle ovulatoire – ce qui veut dire que si tu n’ovules pas, tu ne ressens pas la douleur. Ce qui explique que tu n’as pas mal sous pilule par exemple.
Ça touche 5% à 15% des personnes qui ont leurs règles de façon assez handicapante pour ne pas aller au travail ou à l’école.
?D’où vient la douleur ? Très probablement de la prostaglandine et des inflammations produites par l’utérus. Associe-ça au fait que les contractions utérines durent longtemps et que le débit sanguin vers le muscle de l’utérus est réduit : boum. Ça fait mal.
D’autres éléments peuvent amplifier la douleur d’une dysménorrhée primitive
- Un utérus mal placé
- Un col de l’utérus trop étroit
- Des taux élevés de prostaglandine F2-alpha dans le liquide menstruel
- Un manque d’exercice
- L’angoisse d’avoir mal pendant ses règles (plus tu as peur d’avoir mal, plus tu anticipes et plus tu as mal).
Plus tu as eu tes premières règles tôt ou plus il y a des cas de dysménorrhées dans ta famille, plus il y a de risques que tu ais mal. Les symptômes vont aussi être plus importants si tu fumes.
On remarque qu’ils peuvent s’atténuer avec l’âge ou après une grossesse.
Les dysménorrhées secondaires
Ce sont toutes les douleurs de règles qui sont liées à une anomalie gynécologique. Elles surviennent plutôt à l’âge adulte. Parmi les plus fréquente on trouve : l’endométriose, l’adénomyose et les fibromes.
Mais cela peut également venir d’une malformation de l’utérus, d’un DIU en cuivre. Parfois, une conisation peut rendre plus difficile le passage des règles.
Pour être sûre que tu as une dysménorrhée secondaire, on va souvent te demander de faire un test de grossesse et de faire une échographie pelvienne.
Les solutions et traitements en cas de dysménorrhées
Qu’elle soit primitive ou secondaire, on ne va pas te laisser comme ça ! Des solutions existent pour soulager la douleur.
Les solutions médicamenteuses
- Les anti-inflammatoire non stéroïdiens, sous ce nom barbare se cachent tous les médicaments qui bloquent les prostaglandines (coucou Ibuprofène).
- Les pilules oestro-progestative bloquent l’ovulation et donc les douleurs liées à l’ovulation.
- D’autres traitements hormonaux qui peuvent être recommandés par ton médecin
Les solutions non médicamenteuses
Il y a peu d’études approfondies sur les études non médicamenteuses mais ça peut valoir le coup d’essayer et de voir si tu vois des effets sur toi !
- L’ostéopathie, peut permettre de ramener de la souplesse au niveau des ligaments de l’utérus
- La stimulation nerveuse électrique transcutanée, c’est la méthode qu’utilise le fameux Livia qui se colle sur la peau.
- L’acupuncture, l’acupression, la thérapie chiropractique, l’ethiopathie etc…
- Les probiotiques, notamment la souche L-Gasseri – tu peux lire plus d’infos dans cet article
Et n’hésite pas à prendre un rendez-vous doula si tu as besoin d’un espace pour pouvoir parler de tous ces sujets et préparer tes prochaines consultations.
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