Ok, je t’arrête tout de suite. Je ne vais pas te parler « d’âme », de spiritualité ou de communication connectée. Peut-être que ça marche, peut-être pas, je n’en sais rien.

Mais je vais te raconter mon expérience sur le fait de parler avec l’esprit de mon bébé qui n’existe pas encore.

Mon expérience de communication avec l’esprit de mon enfant

J’ai un très fort désir d’enfant depuis plusieurs années mais je ne suis actuellement pas en projet de grossesse. J’ai vécu un temps à l’étranger où la tradition locale voulait qu’on donne un prénom imaginaire, issu d’un élément de la nature, aux enfants qui n’étaient pas encore nés mais qui existaient dans le cœur de leurs parents.

Mon enfant s’appelle Pluie et cela fait des années que je lui écris des lettres, que je pense à iel, que je lui raconte ma vie et le pourquoi est-ce qu’on ne s’est pas encore rencontré.es mais de tout ce que je mets en place pour l’accueillir.

Le business de la spiritualité

Il existe des formations (souvent) chères qui t’expliquent comment « communiquer avec l’âme de ton bébé », où comment « invoquer un esprit qui va se matérialiser dans son enveloppe terrestre ». Et probablement que ce genre de choses peut faire beaucoup de bien.

Tout comme ça peut faire beaucoup de mal. Il y a un vrai commerce qui plonge ses racines dans l’émotionnel des gens qui souffrent. Quand on n’est pas enceinte et qu’on a envie de le devenir, oui c’est tentant de dépenser des centaines d’euros pour « parler avec son bébé ».

On est vulnérable. Et moi je trouve ça pas cool de tirer profit des gens vulnérables.

Tu n’as besoin de rien d’autre que ton cœur

Et personne ne peut t’apprendre à utiliser ton cœur ou ton imagination. Tout comme personne ne pourra t’apprendre à devenir un parent parfait. Tu es juste toi et c’est déjà pas mal.

Pour parler à ton bébé, qu’iel existe ou non, tu as juste besoin d’être toi et de te faire confiance en suivant tes intuitions.

Comment faire pour parler à son bébé ?

Pour parler à Pluie, j’ai mis en place des petits rituels 

Une petite boîte à trésors. J’accumule dans une boîte toutes les jolies choses que je trouve dans la vie. Je constitue des grigris et des amulettes que je mettrais peut-être un jour dans sa chambre.

Une passion puériculture. Si je trouve un article de puériculture joli, je le prends. Et je m’en fiche que ce soit pour dans deux, trois ou quatre ans. Je m’autorise à flâner dans les boutiques pour bébés ou à récupérer les vêtements trop petits des bébés de mes potes.

Une présence dans les conversations. Je parle de Pluie. Souvent. J’en parle à mes parents, à mes potes, à mes relations, à des randoms gens en soirée. J’en parle et je dis à quel point je l’aime et à quel point j’ai trop trop hâte qu’on se serre dans les bras. Pluie existe, au moins ailleurs que dans ma tête. Et ça me fait un bien fou à chaque fois que quelqu’un.e demande de ses nouvelles.

Faire des trucs de maman. Je m’autorise de plus en plus à aller dans des lieux ou des ateliers « spécial femmes enceintes » en tant que participante. Je ne me sens pas toujours légitime, mais une doula m’a dit un jour « on est déjà parent à partir du moment où on a un désir d’enfant » et ça m’a fait un bien incroyable.

Des lettres. J’écris des lettres à Pluie. Et des poèmes. Je documente ma vie pour lui montrer un jour. Je raconte ce qui m’a rendu joyeuse ou triste et toutes les fois où j’ai pensé à iel. Je raconte les fêtes des mères, les Noëls, les balades au parc, les vacances et toutes les choses qu’on fera peut-être un jour ensemble. Je lui demande à quoi ça pourrait ressembler et quelles seront ses envies. Bref. Je papote. On papote.

Des intuitions. Parfois quand j’hésite sur une décision à prendre ou sur des changements de vie, je me demande si ce serait compatible avec Pluie. Est-ce que ce lieu / ce travail / cette personne / ce projet est compatible avec Pluie ? Je l’écoute me donner des conseils sur ce qui est juste pour iel et ça résonne souvent beaucoup avec ce qui est juste pour moi.

Est-ce que c’est pas fully creepy de parler à un bébé qui n’existe pas ?

Peut-être. Et tu sais quoi ? Je. M’en. Fiche.

Si parler avec l’esprit de ton bébé te fait du bien alors GO FOR IT. Installe un autel, écris des lettres, remplis des boîtes à trésor, tricotte des trucs. Bref. Tu as le droit de tout faire tant que ça te fais du bien.

Au début j’avais beaucoup d’états d’âme et finalement j’assume pleinement ce côté bizarre. Je n’en parle pas tout le temps. Mais si on me demande comment va Pluie je suis toujours heureuse de dire comment va mon désir d’enfant.

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