Je suis désolée de t’agacer avec mes choix alimentaires.
Je suis désolée que tu ne comprennes pas.
Je suis désolée de te voir faire souffrir des êtres conscients à chaque fois que tu ouvres ton frigo.
J’ai mal.
J’ai mal pour eux à chaque fois que je te vois mettre quelque chose dans ta bouche.
J’ai mal pour moi parce qu’on n’arrive plus à se comprendre, plus à se parler, plus à s’entendre.
J’ai mal pour toi. Parce que tu ne te rends pas compte.
Je me souviens ne pas m’être rendue compte. Avant. Je ne te jetterai jamais la pierre de ne pas savoir.
Je me souviens aussi ne pas pouvoir faire machine arrière. Et je t’en voudrais de savoir et de ne pas vouloir comprendre.
Je m’étais promis de jamais t’embêter avec mon véganisme.
Seulement voilà, mon chat, c’est pas contre toi.
C’est vraiment pas contre toi. C’est pour eux que je fais ça. C’est pour tout ceux qui ne peuvent pas parler. Ceux qu’on ligote, ceux qu’on enferme, ceux qu’on tue dans le silence. Ceux qui hurlent dans le sang. Ceux qu’on laisse croupir dans leurs excréments. Ceux qui ne veulent pas mourir.
Je ne sais pas comment t’expliquer que j’ai le coeur qui saigne, que je suis littéralement écorchée vive, que je suis entourée de cadavres tous les jours et que ça me donne juste envie de rouler dans un coin et pleurer. Que pleurer pour ça c’est mal vu. Pleurer pour ça, tu n’as pas le droit de le faire. Les gens ne comprennent pas. Ne veulent pas comprendre. Te rejettent.
Vous ne devez pas être des monstres. Je dois rester ouverte aux autres et vous devez continuer à me montrer votre mort complaisante de partout. Tourner la tête, ça veut dire être sensible. Hurler dans la rue, ça veut dire être hystérique. Montrer la réalité, ça veut dire être violent.
J’ai le droit de rien. A part me taire et pleurer à l’intérieur.
J’aimerai te montrer ce qu’il y a dans ma tête.
Merci à tous ceux qui sont végétariens et qui sont en transition. Qui comprennent, qui ont envie de comprendre. Le plus dur est à venir. Tu rencontreras des maladroits dans les deux camps. C’est déjà merveilleux le chemin que tu fais.
Merci à tous ceux je connais qui sont devenus véganes.
Mon coloc discret et bienveillant qui a toujours préparé des alternatives végétales de nos plats à partager, sans jugement, mais sans vouloir entrer dans le débat non plus. Mon compagnon de voyage allemand carniste et fils de fermier. Vous m’avez fait pleuré de joie en me l’apprenant. Sans jamais rien forcer. Tout doucement. C’est un message reçu des mois ou des années plus tard. Des mots qui disent « Cléa, j’ai réfléchis, c’est officiel. Je suis désolé de ne pas avoir fait ça plus tôt. »
Merci à ces filles en Finlande qui étaient végétariennes et qui ont été les premières à me faire me questionner pour de vrai. Merci à ce pêcheur en Italie qui m’a fait prendre conscience du problème de la sur-pêche et à celui en Finlande qui, sur la banquise, a tué au harpon sous mes yeux. Merci à cette végane en Espagne qui m’a définitivement fait arrêter le fromage. Merci à tous ces gens rencontrés sur ma route qui ont pris le temps de laisser de la place à ma gêne et maintenir le débat. Parce que c’est peut-être la chose la plus importe. Ne pas avoir honte de ce qu’on fait. Continuer à en parler. Avec bienveillance, avec douceur. Mais continuer.
Merci à toi de lire cet article.
J’aimerai te dire que je suis désolée de t’agacer avec mon véganisme. Mais je ne le suis pas au fond. J’espère que tu changeras.
Je te le met là, c’est le lien d’une vidéo qui m’a inspiré cet article aujourd’hui. Je te promets qu’il n’y a pas d’image de boucherie. Ce n’est sans doute pas la meilleure méthode de militantisme mais elle montre les étapes de démantèlement de la dissonance cognitive. Enjoy.
Wow, je ne suis que tristesse avec toi, je compatis. Je ne supporte pas que les omnivores critiquent ou moquent les Véganes. Pour ma part, je n’ai pas encore fait la transition totale ! Mais de moins en moins, je mange de viande, de poissons. Plus quand je suis seule, ça c’est sûr. C’est pas une démarche suffisante, mais je ne me vois pas totalement dégante en vérité, pas pour l’instant. En revanche, j’ai un respect et une admiration immense pour ceux qui ont cette force.
Très beau texte. Je me sens tellement seule avec mon véganisme.. face à ma famille mes amis.. merci d’avoir écrit ceci, merci!
Si jamais tu as un jour besoin de parler véganisme avec quelqu’un Lucille, je suis toujours dispo sur Instagram. Je sais à quel point certains moments peuvent être difficiles, et j’ai toujours eu la chance d’être accompagnée par de merveilleux amis pour les coups durs. Je t’envoie moult ondes positives <3
Merci pour ton commentaire Ornella <3 Chacun son rythme, chacun son chemin. Il n'y a pas de petits pas, il n'y a que des pas. Ce que tu fais à ton échelle est déjà merveilleux. Je te souhaite tout le courage nécessaire pour la suite de ta prise de conscience, et je suis toujours là si un jour tu as besoins de conseils.
Bonjour Cléa,
Je me permets de te laisser un message pour te dire que je t’admire. Je ne suis pas vegan, ou du moins pas officiellement. Je suis en formation agricole, en classe avec des éleveurs. Je ne sais pas si je deviendrai vegan, ou si je m’en réclamerais un jour. Mais lorsqu’en classe, un énième débat sur à quel point les vegan sont déconnectés du monde, qu’ils ont rien compris et que les hommes sont « faits » pour manger de la viande, j’élève la voix. Je trouve ça stupide, mais d’un degré de stupidité qui dépasse l’entendement. Je t’admire, je vous admire, d’avoir fait ce choix, et surtout de l’assumer, au quotidien.
Ma seule nuance au véganisme concerne la fertilité des sols. Car – et je ne sais pas quel est ton point de vue à ce sujet – fertiliser les champs avec du fumier semble être, pour le moment, une des meilleures alternatives à l’ammonitrate et autres engrais de synthèse. Bien sûr, la fertilisation par les engrais verts et autres est possible, mais limitée et complexe dans un contexte d’artificialisation des terres agricoles. Le lisier, le fumier sont des denrées précieuses.
Je te souhaite une bonne continuation,
Clémence
Oh mais Clémence ton message est tellement tellement chou ! J’ai mis une éternité à te répondre, excuse-moi ! Du courage pour ta formation agricole, j’imagine que parfois ça ne doit pas être facile de se faire entendre dans ces contextes.
Je n’y connais rien du tout en engrais pour tout avouer, ma connaissance a des limites 🙂 Merci pour cette info en tout cas !
Merci pour ce témoignage c’est tellement ce que je ressens .. .on aimerait tellement que les autres comprennent aussi
Les autres comprendront un jour…Ou peut-être pas. Bienveillance, empathie, et recul sont des alliés précieux. Et surtout de savoir qu’il y a d’autres véganes qui pensent comme nous. Merci beaucoup pour ton commentaire Carine <3
C’est vrai que beaucoup de personnes sous-estiment l’importance que ça peut avoir pour les véganes, l’aspect sensibilité… J’ai la chance (enfin je crois que c’est de la chance ?) d’arriver à mettre de la distance avec ça, je suis devenue végétalienne parce que je pense que c’est un choix juste, par cohérence avec moi même, mais je ne suis pas hantée par ces images. En fait, savoir que je fais de mon mieux, ça me permet d’accepter cette mise à distance (qui est toute relative, je suis en colère quand même, mais je suis assez sensible et c’est important pour moi de ne pas y penser en permanence…).
Je crois qu’on mange tous de la mort d’une certaine façon, les végétaux peuvent mourir aussi, mais c’est vraiment la mort d’animaux sensibles, qui sont en capacité de ressentir des émotions, d’interagir avec nous, etc… Et le calvaire derrière. Quand je vois que certains sont capables de faire des blagues là dessus à des végé, j’ose espérer que vraiment, ils ne se rendent pas compte.
Elle n’est pas facile, cette mise à distance. Il la faut pourtant, partout, tout le temps. Je t’envie de ne pas être hantée par des images. J’ai fais ma prise de conscience sur le terrain, en me forçant un peu à chaque fois à aller là où ça pourrait me briser le coeur de chaton, de les voir pour de vrai pour mieux me souvenir. Je pense que d’un côté, c’est toujours le double tranchant de la prise de conscience. Où aller pour que ce soit suffisamment loin pour faire changer, mais pas assez loin pour faire trop souffrir. Merci pour ton commentaire en tout cas Irène <3
Elle change de couleur et même de forme pour se confondre avec l’arbre sur lequel elle se hisse. Une espèce très sophistiquée de caméléon ? Non ! Une plante grimpante du Chili. Il est capable de mémoriser et d’apprendre par association d’idées : le chien de Pavlov ? Pas du tout ! Le modeste petit pois de votre potager !
Les plantes sont partout autour de nous, mais nous ne les connaissons pas. Elles nous sont étrangères, plus que la faune des abysses. Nous les voyons statiques, alors nous les pensons inertes. Et pourtant ! Depuis quelques décennies, les scientifiques leur découvrent d’incroyables facultés. Incapables de se déplacer, elles ont développé d’extraordinaires stratégies de défense et de séduction, émettent des signaux d’alerte lorsqu’elles sont attaquées, mobilisent des alliés, conversent grâce à un langage complexe de couleurs, d’odeurs, et même de sons ! Elles perçoivent les champs magnétiques et électriques, ont le sens de la gravité et de l’heure, savent mémoriser, anticiper…
« L’altérité des plantes en a fait des extraterrestres ! »
De là à les penser intelligentes… Certains chercheurs n’hésitent pas à franchir le pas. Comme l’Italien Stefano Mancuso, inventeur de la notion de « neurobiologie végétale », pour qui chacune de leurs cellules est comparable à un neurone, tandis que, connectées ensemble, elles fonctionnent comme notre cerveau ! « Les plantes sont plus abouties que les animaux. Plus libres aussi, affirme le botaniste Francis Hallé qui les fréquente depuis quarante ans. Mais leur altérité en a fait des extraterrestres, nous ne savons par quel bout les prendre : elles n’ont ni queue, ni tête ! »
Difficile pour l’homme, cet animal, de ressentir de l’empathie pour le végétal. Même dans nos potagers, nous oublions de respecter sa nature, remarque Alain Baraton, le jardinier de Versailles. Et pourtant, les plantes, ces généreuses, qui nous nourrissent, nous soignent, nous donnent de l’oxygène, accomplissent un prodige : elles vivent seulement d’eau, d’air et de soleil. Ce qui, à bien y penser, en fait les seules créatures de la planète à n’avoir pas besoin, pour grandir, de dévorer d’autres êtres vivants !
Wow, ça m’a vraiment touchée. Je me suis tellement reconnue dans ta lettre. Je me suis reconnue à ta place, tu as trouvé les mots justes, ceux qu’on a au fond de soi mais qu’on n’ose pas dire quand on voit ses proches « manger la mort et sourire ». Ceux qu’on retient là, au fond de soi, car certaines personnes « ne veulent pas savoir ». Alors, oui on a plus que nos yeux pour pleurer et ça fait de nous des « sensibles », comme si c’était quelque chose de négatif…
Vraiment très bel article, merci.
Merci pour ton commentaire Garance, je découvre également ton blog avec grand intérêt. Ca fait du bien de savoir que d’autres personnes pensent pareil. Et c’est parce qu’on est nombreux à vouloir faire changer les choses qu’elles changeront peut-être un jour.
Bravo et merci pour cette lettre ouverte . C’est bon de savoir que d’autres souffrent aussi à l’intérieur à chaque fois qu’on voit un bout de viande, un col en fourrure, un morceau de fromage et puis les cirques et tout le reste …..et ceux qui s’en régalent …
Je t’envoie de l’amour et du courage Marie-Pierre, je sais que vivre au quotidien dans une société omni n’est pas facile. Tu as tout mon soutien et des câlins par télépathie <3
Bonjour,
J’attends impatiemment le jour où la preuve de l’évidente souffrance des végétaux que l’on arrache de terre ou qu’on désolidarise de leur plant-mère sera apportée. A cet instant, en effet, surgira une vérité qui est peut-être difficile à accepter mais qui ne peut pourtant pas être niée: nous devons tuer pour nous nourrir. Evidemment, le fait que les carottes n’aient pas d’yeux facilite leur génocide. Mais lorsque cette évidence sera établie – car comment douter que tous les êtres vivants sont doués d’une certaine forme de sensibilité – vous laisserez-vous alors dépérir?
En vous remerciant de ne pas prendre ce commentaire pour de l’hostilité, mais comme un début de débat raisonnable.
Brave ami des plantes, je suis heureuse de savoir que vous êtes un brave compagnon de lutte végane activiste et que vous comprenez vous aussi la souffrance de ces pauvres carottes génocidées par milliers pour nourrir le bétail. Soyons purs. Vivons de prana <3
en attendant ce jour hypothétique, Quentin, les êtres tués dans les abattoirs, les vaches et les veaux séparés peu de temps après la naissance, les poussins, canetons, etc broyés toit juste sortis de l’oeuf souffrent physiquement et psychologiqiement.
Le jour où la souffrance des végétaux sera avérée, on pourra réfléchir à ce nouveau fait. En attendant, on peut déjà arrêter de faire souffrir les êtres dont la souffrance est certaine.
OU inversement que les poissons et les canards ne se rendent pas compte de ce qu’ils leur arrivent quand ils sont découpés en morceaux
on a bien dit pendant des siècles que la terre était plate et certains en sont toujours persuadé
Je me permet de te répondre, sans animosité aucune. Je ne pense pas que la prise de conscience sur la vie des végétaux soit d’une importance capitale ! Il est tellement faux de comparer les ressentis animaux aux végétaux. On sait très bien que les végétaux n’ont aucun système nerveux et n’ont pas la capacité de souffrir ni d’être heureux. Pourtant, on met souvent les animaux au même rang, comme s’ils n’avaient que leurs organes vitaux qui fonctionnaient, mais pas leur cerveau ! Je pense qu’il est temps pour les omnivore de se rendre compte que cet argumentaire est erroné du début à la fin.
Je suis cependant d’accord sur le fait que chaque forme de vie, animale ou végétale, sont reliées les unes aux autres, et qu’avant d’intervenir dans un eco système, il est important de prendre en compte la meilleure façon de ne pas trop le modifier.
En attendant, les animaux n’ont pas la parole, ils n’ont que les vegans pour défendre leurs intérêts vitaux, c’est à dire la Vie. Et il ne fait surtout jamais oublié que nous sommes nous aussi des animaux, et que ce que nous ne voulons pas qu’on nous inflige ne doit pas être infligé aux autres formes de vie ! La vie est belle, autant la préserver de toute cruauté humaine. Go vegan ?
Alors… Je pense aussi que les plantes ont une forme de réaction collective, pour ne pas dire intelligence. Et si je suis ton raisonnement, il faut de toute manière tuer pour se nourrir, certes on peut voir ça comme ça… Sauf que pour tuer du bétail, il faut déjà le nourrir !
Sachant que pour produire 1kg de viande il faut environ 7 kg de céréales je te laisse calculer le nombre de cris de carottes engendré par ce terrible génocide végétale…
Aujourd’hui, nous ne savons toujours pas comment nourrir 7milliards d’humains alors que l’industrie abat chaque année 65 milliards d’animaux… Soit 311 milliard de kg de viande en 2014. (poissons non compris)
Et grâce à mon ratio citée plus haut, je te laisse calculer l’avantage à ne plus en manger ! 🙂
Les terres agricoles sont utilisées à 70% pour le bétail ! Sans te dire que nous achetons (En France) des céréales qui viennent du Brésil pour nourrir ces bêtes, en plus de participer à la déforestation amazonienne en mangeant de la viande (91% des terres récupéré servant au pâturage ou à la production de soja destiné à les nourrir) on participe également aux maladies qui touchent les paysans de ces pays, contraints d’utiliser des pesticides sur des plants déjà OGM.
Après la n’est pas le seul intérêt, tu consomme aussi 15500 litre d’eau pour 1kg de boeuf alors que seulement 151 pour 1kg de carotte.. Pour reprendre l’exemple de la carotte, tu peux le vérifier par toi même: combien d’eau pour 1kg de viande.
Le bétail est aussi responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre (c’est plus que tous les transports réunis…)
Donc oui, même si un jour il est démontré que les végétaux sont des être sensibles, je serais toujours plus heureux de les manger directement que de participer à un massacre bien plus important.
J’aime utiliser des chiffres car c’est pour moi le plus représentatif.
PS: Tu peux retrouver tout ce que je dis sur internet, la plupart étant tiré d’un article sur le monde parlant du rapport de la FAO publié en 2013 ainsi que viande.info sur le rapport de la FAO publié en 2014 et plein d’autres… Enfin il est facile de se renseigner sur le sujet, c’est déjà bien de s’y intéresser !
J’espère avoir été clair et ne pas avoir fais trop de fautes à écrire ça de bon matin…
Passe une bonne journée !
Si vous voulez continuer dans votre réflexion, je vous invite à vous renseigner sur le nombre de végétaux qui sont tués pour élever la viande qui est mangée.
En ce qui concerne la sentience, il faudra trouver une autre définition pour les plantes car elle n’ont pas de cerveau et ne peuvent pas traiter l’information. On ne pourra donc jamais dire qu’une plante est sentiente. Sensible oui, car elles réagissent à des stimulis comme pour les arbres, mais la définition de sentience ou d’intelligence ne leur correspondra donc jamais.
De plus, le veganisme c’est faire le moins de mal possible à ce (ceux) qui nous entoure. Ce qui ne veut pas dire arrêter de se nourrir. Si déjà les personnes arrêtaient de manger des êtres sentients, là, on pourrait commencer à avoir un débat sur les plantes. En attendant, c’est un peu l’hôpital qui se fou de la charité d’essayer de voir plus loin alors que déjà, au niveau des animaux, il y a des choses à faire qui ne sont pas faites.
Sans animosité aucune non plus.
Florence
Excellente, Irène, votre dernière phrase: « Quand je vois que certains sont capables de faire des blagues là dessus à des végé, j’ose espérer que vraiment, ils ne se rendent pas compte. » C’est effectivement ce qui m’irrite le plus profondément et me fait penser que la plupart des gens sont soit stupides soit incultes, soit les deux., et de toute façon, ils ne se rendent pas compte. Je comprends qu’on peut ne pas être informé, mais alors il faut s’abstenir de donner son avis, la plupart du temps incorrect et insolent.
C’est un combat que vous menez pour vos idéaux ( que je critique pas mais ne partage pas ) . Toute action qui résulte d’une prise de conscience et non d’un fanatisme est respectable , par contre attention car dans votre lettre vous dites à tous les omnivores que vous ne les comprenez plus et que votre choix futur de vie amicale et amoureuse sera en conséquence du non respect de vos idéaux et là vous devenez intolérante ( à mon idée ) . Certaines révolutions peuvent mettre quelques générations , voir plus donc véhiculez votre message mais si vous rejetez toutes les personnes qui ne pensent pas comme vous vous devenez un tyran . Maintenant en ce qui concerne devoir un psychiatre personne ne vous empêche d’en voir un , ce que je fais moi même mais pour d’autres raisons , ces gens sont éduqués pour justement aider les personnes qui ont un mal être ou autre . Je vous souhaite bonne chance pour votre avenir .
Vous avez écrit exactement ce que je ressens et ce que je vis. J’ai 70 ans et j’ai été contrainte de manger viande et poisson toute mon enfance lors que je n’aimais pas ça, mais à l’époque impossible de refuser! Ensuite j’étais tellement conditionnée que je ne faisais plus le lien entre l’animal et la viande dans l’assiette, position sociale tellement plus confortable! Enfin j’ai ouvert les yeux et je suis quasi végane ( quasi car je ne suis pas parfaite et je craque encore parfois quand il s’agit de desserts), je me sens bien mieux tant moralement que physiquement et je milite tant que je peux. En aucun cas je ne reviendrai en arrière.
C’est beau de savoir que des personnes de tous les âges arrêtent de consommer des animaux ! Merci pour votre commentaire Jouanne !
Merci jeune femme de venir prôner le veganisme dans ce monde cruel. Il est douloureux de voir les gens qu’on aime se faire souffrir et faire souffrir en même temps. Mais c’est une raison d’autant plus importante puisqu’elle a un aspect personnel et affectif. Je sais que dans ma lutte de vegan, c’est le regard d’incompréhension de mon entourage qui me bouleverse le plus. Ces mensonges qu’ils nous servent pour servir leur appétit carné me brise et me fond souffrir profondément. C’est surement pour cette raison que je continue mon combat, parce que si même notre entourage ne peut comprendre ce choix éthique, il est d’autant plus indispensable que la vie unique de chaque être vivant doit être belle et heureuse. La fin de l’exploitation animale est la seule solution dans ce monde patriarcal, et il est important à mon sens de ne pas se limiter à ce combat là, mais à un combat plus profond, qui veut que le respect de chaque être sur terre soit réel. Autant pour les femmes, qui se font violer, qui ont leur intimité dévoilée aux yeux de tous par la pornographie, mais également les enfants ainsi que les végétaux pour qu’enfin, la cruauté et la méchante humaine soit radicalement abolies. Mais cela passe par un changement de conscience, un changement de mode de vie et un changement permanent pour une vie basée sur le respect et l’amour des autres. Go vegan les amis ❤️
L’intersectionnalité est un sujet qui me tiens particulièrement à coeur ! Merci de nous rappeler à tous que la création d’un monde plus agréable passe par la convergence des luttes et qu’il n’y a pas qu’un seul terrain sur lequel agir <3
J’ai répondu au commentaire de Quentin sans même te remercier d’avoir écrit ce magnifique article..
C’est sûr qu’il est difficile lorsque tout notre entourage ne comprend pas les bienfaits que cela peut apporter en tout point, je compatis mais je n’ai pas peur de croire que nous sommes sur la bonne voie, on en est même la preuve ! 🙂
Bon courage pour te remettre de ces émotions, sache que tu donne le meilleur de toi même pour apporter le bonheur à tous ceux qui t’entoure et même si cela ne les fait pas réagir, il faut savoir savourer qu’à notre échelle nous participons déjà à un avenir plus radieux !
Au plaisir de te lire à nouveau ?
Merci Quentin pour ton commentaire !
Il est plein de belles ondes positives, tu n’imagines pas comme il m’a fait plaisir.
Ah le cri de la carotte! Combien de fois n’ai je entendu cet argument prononcé avec agressivité envers les vegans!!
Je les renvoie à ton commentaire Quentin; les vegans
, en effet, « tuent » moins de végétaux que les omnis, sans compter que leur impact écologique est bien moindre ( eau, gaz à effet de serre, pesticides etc, etc…)et…je ne parle pas de l’ai souffrance évitée par leur mode d’alimentation, à des millions d’etres plus sensibles que la carotte!
Si Les omnivores se renseignaient vraiment , ils sortiraient de leur zone de confort , ce qu’ils refusent de faire pour la plupart.
Restons positifs, les choses bougent!
Merci pour cette lettre Cléa. Elle exprime tellement ce que je ressens en tant que vegane.
Quoi dire à part que j’ai l’impression que ces mots sortent de ma tête. Merci de me montrer que je suis pas seule à pleurer dans mon coin, pour eux et pour leur souffrance.
Merci de montrer le vrai visage du veganisme : la compassion à son paroxysme. Très beau texte
Je ne tiens pas à rentrer longuement dans la polémique pro ou contre le véganisme. Contrairement à pas mal de réponses précédentes, ce serait hors sujet, le vrai sujet étant : « moi, végan, dans une société majoritairement composé de non végans, je souffre ».
Sur ce point, il y a une phrase qui me chatouille trop pour que je puisse passer à côté :
« Que ça, ce mal-être au quotidien, je ne peux pas en parler à un psy »
C’est justement dans ce cas où il peut être intéressant d’en parler à un psy. Pas pour être soigné du véganisme, mais pour pouvoir être végan sans en souffrir dans la vie de tous les jours.
Un mal-être est un mal-être, et c’est justement un des domaines d’expertise des psychologues, il n’y a donc aucune raison de se sentir illégitime parce qu’on fait partie d’une minorité ou parce que le mal-être est lié à une cause externe.
MERCI Vincent. C’est vrai que ce mal-être était un peu le coeur du sujet de l’article. Je suis très heureuse de toutes les réactions rencontrées. Le problème est que bien souvent les psychologues ne sont pas du tout concerné par le problème, cela passe pour une « sensibilité » de « passage ». La défaillance du système médical face au véganisme est assez ahurissante. Je ne compte pas le nombre de médecins qui pensent qu’il s’agit d’un régime très dangereux pour la santé ou ceux qui sont neutres et qui ne peuvent même pas donner d’informations de bases, comme la prise de B12, le seul complément impératif. Parfois les analyses de B12 sont mêmes refusées aux véganes sous prétexte qu’il s’agit d’un examen cher et « non indispensable ».
Difficile d’expliquer un mal-être avec la peur d’être renvoyé chez soi parce que ce n’est pas un « vrai problème ». Je ressens la même gêne à essayer de parler de ma souffrance dans une société carniste que celle que je pourrai avoir face à un.e gynéco pas très tendre et expéditif. On se met à nu et on ne sent pas légitime, pas pris en considération, pas écouté. En fait.
C’est magnifique !
Merci ?
Super texte merci
Oh merci de me souhaiter de me faire violer.
Ayant déjà passé par cette situation et me relevant, lentement mais sûrement tant bien que mal, ça me va droit au coeur.
Bienveillance. Bienveillance. Bienveillance. C’est pas tous les jours facile.
Cléa, j’ai réfléchis, c’est officiel. Je suis désolé de ne pas avoir fait ça plus tôt…
Je ne suis « que » végétarienne ++ (dans le sens où j’arrête beaucoup de POA, mais le fromage j’ai encore du mal) mais je comprends tellement ce message que tu souhaites véhiculer.
Côtoyer des carnistes tous les jours, c’est très compliqué et je fais de mon mieux pour informer sans être moralisatrice.
En tout cas, cette lettre ouverte est très belle !
Quel beau texte ! Tu as l’air d’être quelqu’un de si doux, positif, rempli d’amour et c’est tellement rare de nos jours. Merci à toi d’être ainsi ! Merci à d’avoir décidé de ne pas faire souffrir les animaux.
Il y a quelques années j’étais une très grande consommatrice de viande. J’en mangeais énormément. Puis un jour j’ai réellement pris conscience de la réalité des choses, les abattoirs, la torture, les meurtres (parce que ça en ait en fin de compte). Tu vas me prendre pour une débile, mais j’ai longtemps pensé que les animaux de nos assiettes n’étaient pas tuer, mais déjà mort de vieillesse ou autres, je réfléchissais pas vraiment à ça. Il faut dire que dans ma famille c’est des mangeurs de viandes. Un jour, quand j’ai pris conscience de ça j’ai décidé d’arrêter, petit à petit. Aujourd’hui je ne consomme plus de viande du tout depuis 2 ans et ça ne me manque absolument pas. Occasionnellement, mais très très rarement je mange du poisson, je n’ai pas encore réussi à arrêter complètement, mais j’y travaille. Quant au lait, je n’utilise que du végétal, si j’en consomme c’est seulement à l’extérieur dans les pâtisseries par exemple, mais c’est rare. J’ai beaucoup plus de mal à devenir vegan, même si j’ai réduit ma consommation de produits laitiers, j’en consomme toujours.
Et, j’ai également décidé de n’utiliser que des produits cruelty free et de faire attention à ce que mes vêtements/accessoires ne soient pas en daim, en cuir, …
Merci pour ce bel article très touchant ! Cela m’a fait rappeler à quel point autour de moi les gens ne comprenait pas ma décision, le nombre de moquerie que je reçoit, car je ne mange pas de viande, la malpolitesse des gens lorsque je suis invitée chez eux qui font exprès de mettre une dinde, un poulet, du lapin sur la table… Cela me dégoûte ! Je trouve que c’est provocateur, débile, immature et méchant de faire ça. Je respecte toujours le choix des autres et leurs culture, mais je vois que peu de gens pensent comme moi. C’est triste !
Bisous.
Merci pour ton si joli mot, qui, en plus d’être adorable, me permet aussi de découvrir ton blog !
Je file découvrir ton univers 🙂
Ce moment où tu arrives à faire passer tes proches du côtés vegans de la force ! Ca c’est un pur bonheur !
Mais, moi je ne suis pas désolé d’être vegan.
Je suis désolé de l’ignorance dans laquelle les omnis vivent et désolé pour les animaux de ce que mes congénères leurs infliges. Désolé de ne pas pouvoir changer les choses de façon radicale.
Je suis fière de pouvoir dire « J’aime les animaux » sans culpabiliser car moi je n’exploite pas les êtres que j’aime.
Etre vegan rend heureux mais nous rend aussi des êtres hyper sensible car nous sommes tout les jours face a cette souffrance animale …
Soyons fier et vive le véganisme ! WOOT WOOT !
Salut !
Alors, premièrement, sache que je ne suis pas végane ; je ne suis pas non plus végétarienne, mais omnivore. Et vois tu j’aime les animaux ; de tout mon coeur. J’ai la chance de vivre sur une île où je ne suis pas obligée de manger de la nourriture industrielle, où, comme tu le dis si bien, les animaux sont maltraités. Mais malgré tout, je ne pense pas à arrêter la viande, ni le lait, les yaourt, le fromage etc… Parce que si je le faisais, alors il faudrait aussi que je ne mange plus aucun légume. Eux aussi sont vivants, eux aussi ont une conscience, eux aussi sont des cadavres comme tu dis. Mais tout sur cette terre est conçu pour s’autosuffire, c’est ce qui s’appelle la chaîne alimentaire, qui entretient la biodiversité. Là où je suis d’accord, c’est qu’il faut faire attention à comment sont traités les animaux, et que nous n’avons pas à leur faire subir ces horreurs. Mais ce n’est pas en en mangeant plus du tout que tout sera solutionné. Nous avons besoin d’en manger, comme tous les animaux omnivores. Même les plantes manges des cadavres tu sais ? Enfin, à moins que tu préfères qu’on les mange vivants… auquel cas c’est encore plus horrible.
Je comprends la douleur que tu exprimes, mais j’espère que tu comprends aussi mon point de vue ^^
Coucou Shizu,
Merci pour ton commentaire.
Oh, je comprends ton point de vue. J’ai mangé des animaux à une époque, je ne suis pas végane de naissance. C’est vraiment bien si sur ton île, tu peux manger des animaux qui ont été bien traité. Et qu’à chaque fois que tu manges un produit à base d’animal (du fromage sur une pizza surgelée, du lait dans des pains au lait ou toute autre chose) tu es sûre que l’animal a été élevé de façon non industrielle.
Je pense fondamentalement qu’on ne peut pas aimer quelqu’un et le tuer. Mais je me souviens aussi de l’époque où ma dissonnance cognitive était bien forte et où j’étais convaincue que c’était normal et naturel. Je n’ai malheureusement pas la coeur à faire de la pédagogie sur le pourquoi du comment du véganisme – je te réponds après un gros décalage horaire après avoir quitté l’Australie pour le Canada. Mais je comprends ton commentaire. Il n’est pas brutal. Il est tristement normal de la part des omnivores qui aiment les animaux à leur manière <3
Oh, et tu n’as pas à être désolée de ton choix, comprends simplement qu’il y a d’autres façons de penser sans pour autant qu’on soit inconscients. Désolée si mes paroles peuvent paraître brutales, j’essaye simplement de trouver comment expliquer ce que je ressens, en tant qu’omnivore aimant les animaux de toute son âme…
Shizu puisque tu nous parles de la chaîne alimentaire parlons en. L’humain est le seul à en être très largement sorti de cette chaîne alimentaire si bien qu’il consomme et tue tout ce qui bouge considérant tout naturellement être au sommet et disposer de toute vie comme lui appartenant… Notre planète n’est pas un garde manger d’une race supérieure mais bel et bien une diversité. Si pour toi une plante à un système nerveux ainsi qu’un ressenti qu’en est il des animaux que tu mange ? Ont t’il le choix ? Vivre sur une île en montagne, à la campagne, en hlm ou autre qu’elle différence ya t’il l’animal n’est tue qu’à moitié? Au secours quoi et dire que tu es inquiète pour les plantes ya pas une forme d’hypocrisie ??